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lundi 16 janvier 2012

Le #AAA, l'urgence économique et le bon sens.

Avons-nous perdu le bon sens?
Personne ni aucune société ou aucun pays ne peut dépenser plus qu'il ne gagne.
Quand appliquerons-nous cette évidence à la France?
Elle s'appliquerait au moins dans deux domaines:
1 - Le budget du pays qui est comme notre compte en banque à tous, alimenté par ce que nous gagnons et "allégé" par toutes nos dépenses.
Il peut-être utile à certain moment d'aller voir notre banquier pour emprunter. En tout état de cause, il faudra rembourser les emprunts. Nous connaissons tous cela... L'emprunt n'est qu'une solution passagère, utile bien sûr mais qui ne peut pas être la seule solution
Nous pouvons augmenter nos revenus. En travaillant plus, en demandant une augmentation pour notre travail, mais même cette augmentation n'est obtenue qu'en montrant une efficacité accrue, en "tapant" des amis (L'Allemagne, le FMI...) tout celà a ses limites.
Le deuxième axe est de regarder nos dépenses: Que pouvons-nous nous permettre compte-tenu de nos revenus? Toutes les discussions et tous les rêves sont possibles. La réalité s'impose toujours en dernier ressort...
2 - La balance de notre commerce  extérieur est comme chez un commerçant, un épicier, un marchand de fruits et légumes, la comparaison entre achat et vente, entre importation et exportation, ce que nous achetons à l'étranger  (les téléphones portables, les lecteurs DVD .... fabriqué en chine ou ailleurs, mais aussi les voitures, les portes de garage, les machines outils etc fabriqués en Allemagne) et ce que nous vendons à l'étranger (les airbus, les TGV, les voitures fabriquées en France...). Si durablement cette balance entre importations et exportations est défavorable, le France s'appauvrira. De surcroît cela donne un signal très défavorable à tous ceux qui sont susceptible de nous prêter de l'argent ou susceptible d'investir, car qui peut croire que la situation va s'améliorer. Ce déséquilibre est un indicateur bien plus objectif que les agences de notation. Il montre clairement la compétitivité de notre industrie et de notre commerce. Et hélas trois fois hélas, nous produisons aujourd'hui plus cher que les autres.

Nos entreprises choisissent la mauvaise solution d'aller fabriquer ailleurs, mais ont-elles le choix? Juste un exemple: regarder les produits que vous manger, produits par notre industrie agro-alimentaire. Une fois sur deux ils sont emballés en Allemagne. Pourquoi donc transporter notre lait français en vrac vers l'Allemagne, le faire emballer en pack en Allemagne, le recharger une deuxième fois dans un camion pour le distribuer en France. Nos journaux peuvent faire toutes les comparaisons qu'ils veulent en expliquant que le temps de travail en France est équivalent au temps de travail en Allemagne, nous avons un problème  dans nos coûts de main d'oeuvre. Et si la différence est si énorme, que nos industriel peuvent se payer un aller-retour en camion pour nos produits, juste pour les emballer au coût de la main d'oeuvre allemande, le problème n'est pas mineur. J'ai cité plus haut quelques produits fabriqués en Allemagne: Les Allemands ne fabriquent pas que des voiture haut de gamme et des produits high-tech. Ils sont capables de fabriquer de manière compétitive des produits très simples: portes de garage, robinets de salle de bain, vêtements de confection...

Le problème qui se pose de façon cruciale à tous nos candidats est comment faire en sorte que notre industrie retrouve sa compétitivité. Il ne s'agit pas d'inventer des solutions artificielles. Il s'agit de joindre les deux bouts. Tout le monde est confronté à ce problème sur le plan personnel. Lorsque nous avons une passe difficile, le bon sens nous indique le chemin. Quelles actions concrètes trouvons nous dans les programmes de nos candidats? Au risque de me répéter, pas une liste d'idées théoriques, mais des plans d'actions pragmatiques.
Lorsque vous lirez les programmes de nos candidats, vérifiez avec votre bon sens qu'ils contiennent les mesures capable de répondre à ce casse-tête français. La solution est en France. Les Allemands ont pris les bonnes décisions il y a une dizaine d'années alors qu'ils allaient très mal, ( beaucoup plus mal que la France à l'époque) tout est possible chez nous à condition de prendre les bonnes décisions.

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